La majorité des gens a déjà entendu parler de la maladie de la rage au moins une fois dans sa vie.
C’est une maladie qui reste toujours d’actualité dans le monde de la santé animale et humaine à cause de son degré de dangerosité élevé.
Par contre, mis à part la connaissance du danger qu’elle représente, elle est souvent obscure pour la plupart des gens. Nous explorerons ensemble les risques et les conséquences associés à la rage.
La rage, c’est quoi exactement?
Il faut savoir que celle-ci est causée par un virus, de son joli nom le Lyssavirus.
Il existe de nombreuses variantes de ce virus, correspondant chacune spécifiquement à une espèce en particulier.
Il est pertinent de savoir qu’une variante peut traverser la barrière d’espèce et en infecter une autre, expliquant la possibilité de transmission entre un animal et un humain.
Et ça se transmet comment, la rage?
Quand un être vivant est infecté, quelques jours après avoir infecté le système nerveux, le virus migre vers les glandes salivaires, puis dans la salive.
Le plus fréquemment elle est donc transmise par une morsure. Il est aussi possible, mais beaucoup plus rare, de la contracter en ayant d’autres contacts avec la salive de l’animal, comme par exemple via le léchage d’une plaie fraîche ou contact avec une muqueuse (yeux, bouche).
Ça ressemble à quoi, un animal infecté par la rage?
La plupart des gens ont une image très caractéristique en tête d’un animal enragé. Effectivement, dans certains cas, l’animal enragé peut devenir plus craintif et agressif.
Par contre, ce ne sont pas tous les animaux qui présenteront ces symptômes. Certains animaux seront plutôt dépressifs. Les animaux sauvages peuvent devenir anormalement sociables envers l’humain et changer de comportement (par exemple un animal vivant de nuit peut se mettre à sortir le jour).
Il faut savoir que les signes cliniques de la rage n’apparaissent pas à un moment spécifique, mais bien selon la gravité de la morsure, sa localisation et la quantité de virus contenue dans sa salive.
Pourquoi c’est grave la rage ?
L’apparition des signes cliniques de la rage peut donc varier entre 2 semaines à 6 mois selon ces critères. Les symptômes sont variables et leur intensité peut varier selon l’individu, la rendant difficile à diagnostiquer.
Malheureusement une fois que les signes cliniques sont installés, la guérison ou rémission est impossible.
Une des conséquences de la rage est la paralysie du larynx (région de la gorge) et des muscles de la mâchoire, d’où la salivation excessive bien connue par la population. Dans tous les cas, la paralysie progresse dans le reste du corps et finira par entraîner un arrêt de la respiration, puis la mort.
Peut-on prévenir la rage dans la population animale?
La réponse est oui !
Tous les animaux devraient être vaccinés contre la rage et ce, peu importe le style de vie.
La vaccination reste le moyen le plus efficace et le plus simple de contrôler sa transmission dans la population animale.
Il est également pertinent de ne pas laisser errer un animal non vacciné dans la nature, qu’il s’agisse d’un chien ou d’un chat, puisqu’il est à risque d’entrer en contact avec des animaux de la faune dont le statut de santé est inconnu.
En conclusion, comme la rage est une maladie plutôt rare, mais ne pardonnant pas, il vaut définitivement mieux miser sur la prévention.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter notre équipe.
Claudia Joly
Technicienne en santé animale
à la Clinique vétérinaire de Lachenaie depuis Janvier 2019
